Les alternants professionnels ne bénéficiaient pas du filet de sécurité destiné à neutraliser les baisses d’APL induites par la réforme.
Problème: ce filet de sécurité n’était pas prévu pour les 130.000 alternants en contrat de professionnalisation. N’étant pas considéré comme des étudiants, ils ne peuvent pas bénéficier de ce forfait. Conséquence: leurs aides ont pu baisser avec la nouvelle méthode selon laquelle les APL sont calculées non plus sur les revenus d’il y a deux ans mais sur ceux de l’année en cours.
Le gouvernement a décidé de rectifier le tir. Pour combler ce trou dans la raquette, Emmanuelle Wargon a annoncé que les alternants professionnels bénéficieront, au même titre que les apprentis, d’un abattement sur leurs revenus «qui permettra de réduire les revenus pris en compte pour le calcul et donc d’augmenter le montant de leur APL». Un bémol: piloté par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), cet abattement, qui sera équivalent à un smic mensuel, ne sera appliqué qu’à compter du mois de septembre 2021.
En attendant, le gouvernement a une solution pour annuler les baisses subies depuis janvier dernier, date d’entrée en vigueur de la réforme des APL. Dès le mois de mai, le montant de l’aide des «contrats pro» sera aligné sur celui du mois de décembre 2020 - donc avant la réforme - , avec un effet rétroactif sur les premiers mois de l’année 2021. Et ce, jusqu’au mois de septembre. Le gouvernement n’a toutefois pas encore précisé si ce sera aux alternants professionnels de se signaler auprès de sa CAF ou si c’est elle qui leur adressera un courrier leur demandant de justifier leur statut. Réponse dans les prochains jours ou semaines.