Coronavirus : Bruno Le Maire met la pression sur les assureurs pour aider les restaurateurs

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Un restaurant fermé en raison du confinement, à Paris le 4 novembre 2020.

Un restaurant fermé en raison du confinement, à Paris le 4 novembre 2020. — NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Pour aider les restaurateurs, le ministre de l’Economie a décidé d’utiliser l’arme de la menace. Bruno Le Maire a demandé mardi le gel des primes d’assurance pour le secteur de l’hôtellerie-restauration, faute de quoi le gouvernement soutiendra un amendement du Sénat demandant une contribution exceptionnelle aux assureurs.

— LCI (@LCI) December 1, 2020

Le ministre attend des assureurs « au moins – je dis bien au moins – un gel des primes d’assurance pour tout le secteur de l’hôtellerie, des cafés, de la restauration », a-t-il déclaré sur LCI. « Aujourd’hui je n’ai pas de réponse positive », a-t-il ajouté après avoir « reçu pour la énième fois les assureurs » mardi.

Bruno Le Maire a rappelé que le Sénat a voté un amendement budgétaire instaurant « un prélèvement d’1,2 milliard sur les assureurs », le qualifiant de « très brutal ». « Je suis prêt à demander à l’Assemblée qu’on trouve quelque chose de plus équilibré, de plus responsable, mais à une condition très simple : que les assureurs fassent un geste significatif en direction de l’hôtellerie, des cafés et des restaurants », a détaillé le ministre. Il a posé aux assureurs l’ultimatum suivant : « Ils ont jusqu’à lundi prochain pour le faire », sinon « on adoptera cet amendement ».

Les efforts des banques

« Il faut que chacun fasse évoluer son comportement dans cette période de crise », selon le ministre de l’Economie qui estime qu’il n’y a pas que l’Etat qui doit faire des efforts, rendant au passage « hommage » aux efforts faits par les banques. Bruno Le Maire a aussi qualifié les lettres d’assureurs à leurs clients visant à réduire les garanties couvertes de « très maladroites, très déplacées ».

Depuis le mois de mars, le secteur de l’assurance a déployé diverses mesures de soutien à l’économie, qui vont d’une contribution de 400 millions d’euros au fonds public de soutien aux PME à un programme d’investissement de plus d’un milliard d’euros, en passant par diverses initiatives prises individuellement par les compagnies. Au total, ces mesures individuelles et collectives représentent 3,8 milliards d’euros d’engagements. Mais les assureurs sont accusés depuis le début de la crise sanitaire de ne pas en faire assez et des dizaines de contentieux entre restaurants et assureurs sur la couverture des pertes d’exploitation, qui sont rarement couvertes, ont été portées devant les tribunaux.

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