Coronavirus : La crise sanitaire a coûté plus de 160 milliards d’euros à l’Etat en 2020

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Une rue de Bordeaux, le 5 novembre 2020.

Une rue de Bordeaux, le 5 novembre 2020. — Philippe LOPEZ / AFP

La crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus a globalement coûté à l’Etat plus de 160 milliards d’euros l’an dernier, a indiqué ce mercredi le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, en précisant qu’étant donné sa persistance, ce chiffre « n’est pas définitif ».

« Entre les pertes de recettes et les dépenses que nous avons engagées pour faire face à la crise, que ce soit pour l’Etat en termes de dépenses, pour la sécurité sociale en termes de pertes de recettes liées à la baisse de l’activité, le coût […] peut être estimé autour de 160 à 170 milliards d’euros », a déclaré Olivier Dussopt au Sénat.

Une aide d’urgence

« Ce chiffre n’est pas définitif puisque nous sommes encore dans une crise épidémique et une crise sanitaire », et que plusieurs mécanismes de soutien d’urgence aux entreprises et aux salariés sont toujours en place, a-t-il ajouté.

Progressivement, le gouvernement commence ainsi à faire les comptes de cette crise inédite. En janvier, le ministère de l’Economie avait indiqué que l’Etat avait engagé sur son seul périmètre (hors collectivités et sécurité sociale) près de 42 milliards d’euros de dépenses d’urgence en 2020, dont 17,8 milliards pour le chômage partiel (une partie étant financée par l’Unedic), 12 milliards pour le fonds de solidarité, quatre milliards pour financer les exonérations de cotisations sociales et huit milliards de soutien aux entreprises publiques.

Des dépenses sanitaires massives

A cela s’ajoute un manque à gagner de 37,1 milliards d’euros de recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, etc.) par rapport aux prévisions valables avant la crise. Dans le champ de la sécurité sociale, il faut compter les dépenses exceptionnelles liées à la pandémie (masques, tests, arrêts de travail) ou encore les pertes de recettes de cotisations sociales par rapport à une situation économique normale.

Cette année, de nouvelles dépenses liées à la crise seront engagées, notamment pour la vaccination, l’indemnisation du chômage partiel ou encore le fonds de solidarité. C’est pour cette raison que « nous ne pouvons pas répondre à cette question de la date de fin du quoi qu’il en coûte », a estimé Olivier Dussopt, même s’il a répété qu’il faudra en sortir progressivement à mesure que la crise s’estompe.

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