Coronavirus : Sept fédérations de commerçants dénoncent la décision de reporter les soldes

Il y a 3 années 281
AccueilPolitique

Illustration des soldes d'été 2019.

Illustration des soldes d'été 2019. — LODI Franck/SIPA

Sept organisations représentant les commerçants ont dénoncé la décision du gouvernement de reporter le début des soldes d’hiver au 20 janvier, prise ce vendredi, évoquant la nécessité d’écouler leurs stocks rapidement.

Ces organisations « qui représentent la majorité de l’activité du commerce et de ses emplois, avaient unanimement indiqué leur volonté de maintenir les soldes à la date du 6 janvier », indiquent-elles dans un communiqué commun.

Des soldes qui permettront aux commerces de « reconstituer leur trésorerie »

Elles « s’inquiètent des conséquences économiques et sociales que pourrait avoir ce report en cas de difficultés de trésorerie début janvier, après un mois de novembre sans chiffre d’affaires ».

Le maintien de la date du 6 janvier était « décisif » pour permettre aux commerces d’écouler leurs stocks qui se trouvent « à un niveau exceptionnellement élevé » du fait de la fermeture des boutiques en novembre et d’un niveau d’activité « plus faible » en décembre, expliquent l’Alliance du commerce, Procos, la Fédération française de la franchise, la Fédération du commerce coopératif et associé, la Fédération du commerce et de la distribution, le Conseil national des centres commerciaux ainsi que l’Union sport et cycle. Le maintien du lancement des soldes début janvier devait également permettre aux commerces de « reconstituer leur trésorerie » et de « préserver les autres périodes commerciales », notamment la Saint-Valentin, tout en évitant d’empiéter sur les vacances scolaires.

Des soldes décalées pour vendre au « juste prix »

En conséquence du report, les sept organisations professionnelles demandent au gouvernement « d’imposer immédiatement et de manière automatique (…) l’ouverture des commerces les deux premiers dimanches des soldes », soit le 24 et le 31 janvier. En effet, de « très nombreux maires » ont déjà adopté « leur arrêté municipal pour accorder l’ouverture des commerces les 10 et 17 janvier, en référence aux dates initiales des soldes », assurent-elles. Or, « les obligations réglementaires ne leur permettront pas d’adopter un nouvel arrêté modificatif ».

Le ministre délégué aux PME Alain Griset a annoncé vendredi que les soldes d’hiver débuteraient le 20 janvier au lieu du 6, à la suite d’une demande de report de certaines associations de commerçants. La Confédération des commerçants de France (CDF) et les Commerçants artisans des métropoles de France (CAMF), représentants des petits commerces, avaient demandé mardi au gouvernement un tel report. Ils avaient jugé « vital » pour les commerces « de pouvoir vendre au "juste prix", sans réduction de prix, pendant plusieurs semaines d’hiver afin de pouvoir reconstituer de la trésorerie ».

Lire la Suite de l'Article