Économie Économie française

Le ministre de l’économie a posé un ultimatum : si les assureurs ne font pas « un geste significatif » d’ici lundi 7 décembre, le gouvernement soutiendra au Parlement l’instauration d’un prélèvement de 1,2 milliard d’euros sur le secteur.

Par Véronique Chocron Publié aujourd’hui à 10h24

Temps de Lecture 1 min.

Nouveau rappel à l’ordre pour les assureurs. Mardi 1er décembre, le ministre de l’économie Bruno Le Maire s’est entretenu « pour la énième fois » avec les assureurs, pour leur demander « d’en faire plus » pour soutenir les cafés, l’hôtellerie et la restauration, durement touchés par le deuxième confinement. « J’attends d’eux, au minimum, le gel des primes d’assurance pour tous ces secteurs », a-t-il précisé sur LCI, jugeant « insuffisants » les gestes consentis jusqu’à présent par la profession. « Aujourd’hui, je n’ai pas de réponse positive », a-t-il précisé.

Pour obtenir gain de cause, le ministre a posé un ultimatum. Il a rappelé que le Sénat avait voté un amendement budgétaire « très brutal » instaurant « un prélèvement de 1,2 milliard sur les assureurs ». « Je suis prêt à demander à l’Assemblée qu’on trouve quelque chose de plus équilibré, de plus responsable, mais à une condition très simple : que les assureurs fassent un geste significatif en direction de l’hôtellerie, des cafés et des restaurants. Ils ont jusqu’à lundi prochain pour le faire. » Sinon ? « On adoptera cet amendement. »

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Critiques répétées

Depuis le début de la pandémie, le secteur de l’assurance fait l’objet de critiques répétées, accusé de ne pas soutenir les entreprises frappées par la crise. Dès le mois de mars, Bruno Le Maire avait pris la profession à partie pour lui demander de « participer à l’effort de solidarité nationale ». « Les assurances doivent être au rendez-vous de cette mobilisation économique. J’y serai attentif », avait aussi déclaré, en avril, Emmanuel Macron.

En face les assureurs ont conservé la même ligne : le risque « pandémie » n’est pas assurable, car il touche tout le monde en même temps, ce qui rend la mutualisation impossible. Ces dernières semaines, le secteur a de nouveau été pointé du doigt. En pleine campagne de renouvellement des contrats, tous les assureurs ont décidé d’exclure les pandémies, et donc le Covid-19, de leurs garanties et ont demandé à leurs clients de signer des avenants en ce sens. Plusieurs compagnies ont dans le même temps augmenté leurs tarifs pour l’année 2021, déclenchant la colère de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

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Dans la foulée, le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s’en est pris dimanche 29 novembre, dans l’émission « BFM Politique », aux assureurs « bien cachés depuis le début de la crise » du Covid-19, estimant qu’ils devaient participer « à l’effort de guerre » pour indemniser les secteurs économiques les plus touchés.

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