Covid-19: un reconfinement total ou partiel serait «un échec», alerte la CPME

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La Confédération de petites et moyennes entreprises s'inquiète des nouvelles restrictions qui doivent être annoncées ce jeudi. Le Syndicat des Indépendants redoute un coup fatal pour de nombreuses petites entreprises.

L'exécutif s'apprête à annoncer un nouveau tour de vice sanitaire, pour freiner la troisième de l'épidémie de Covid-19. Deux régions sont particulièrement concernées : l'Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Pour la CPME, la Confédération de petites et moyennes entreprises, un nouveau confinement, total ou partiel, qui se profile dans ces deux régions serait «un échec», alerte l'organisation patronale dans un communiqué. «Ses conséquences économiques et sociales viendraient s'ajouter aux difficultés actuelles de nombreuses entreprises, et impacter lourdement les comptes publics.»

Plusieurs scénarios sont sur la table. Un durcissement le week-end uniquement ; confiner l'Île-de-France toute la semaine ; y ajouter les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur ; ou étendre cette mesure à l'ensemble du pays.

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La CPME a fait ses calculs. Si les régions Île-de-France et les Hauts-de-France, sont confinées comme en novembre, cela «viendrait amputer le PIB français de 2,8 milliards d'euros par semaine». Quant à un confinement le week-end de ces deux régions, cela «coûterait au PIB 1,7 milliard d'euros par semaine», estime la CPME. «Quelle que soit la décision prise, il est maintenant impératif de redonner espoir et perspectives aux entrepreneurs», ajoute la confédération, qui demande que le planning de réouverture des secteurs fermés administrativement soit «précisé».

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Plus de 250.000 entreprises de proximité en danger, selon le SDI

De son côté, le syndicat des indépendants et TPE (SDI) alerte «sur l'impérieuse nécessité d'un soutien» des artisans, commerçants, commerçants, professionnels libéraux et dirigeants de TPE, qui fait «déjà cruellement défaut depuis le début de l'année 2021, notamment ceux dont la perte de chiffre d'affaires est inférieure à 50% et sont exclus de fait du fonds de solidarité». Selon ce syndicat, les mesures sanitaires qui vont être prises vraisemblablement sur plusieurs régions (Hauts de France, PACA, Île de France), risquent de fragiliser entre 250.000 et 300.000 entreprises de proximité, «qui pourraient ne pas se relever». En particulier des entreprises qui reçoivent du public. Comme les commerces (de bouche, d'équipement de la personne) déjà affectés par le couvre feu à 18 heures.

« Avec le probable tour de vis supplémentaire, voire un confinement pur et simple, il est impératif et urgent de mettre en place les voies et moyens de préservation de notre tissu artisanal et commercial de proximité, largement miné depuis un an et totalement oublié depuis le début de l'année», alerte Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants.

L'organisation demande le renforcement de certaines mesures de soutien aux commerces et très petites entreprises, comme une extension du fonds de solidarité aux TPE enregistrant une perte de chiffre d'affaires de 25% ou plus, «un abattement ou annulation dans certains cas des charges sociales et fiscales», ou encore «un étalement du remboursement du PGE sur 8 ans».

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