Des militaires aux convictions néonazies dénoncés par Médiapart, le ministère des Armées condamne des "éléments très graves"

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Le média en ligne a collecté de nombreuses traces laissées sur le net par "une cinquantaine de nouveaux cas de militaires néonazis".

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Publié le 17/03/2021 06:31 Mis à jour le 17/03/2021 08:51

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Une cinquantaine de militaires français affichant ouvertement des convictions néonazies. Mediapart a publié, mardi 16 mars, une enquête documentée soulevant ces dérives au sein des armées, que le ministère juge "très graves" tout en assurant qu'"aucune idéologie contraire aux valeurs de la République n'est tolérée" dans ses rangs.

Messages sur les réseaux sociaux à la gloire de la Waffen-SS ou du franquisme, photos devant des drapeaux barrés de la croix gammée, vidéos d'enfants incités à accomplir le salut hitlérien... Le média en ligne a collecté de nombreuses traces laissées sur le net par "une cinquantaine de nouveaux cas de militaires néonazis", en particulier dans la Légion étrangère, et met en doute la sévérité des sanctions prononcées à leur encontre en cas de faute avérée.

"Les éléments soulevés par l'enquête de Médiapart sont très graves et ont fait l'objet d'une analyse minutieuse", a réagi le ministère des Armées, en soulignant que "toutes les idéologies néfastes, nauséabondes, révisionnistes, extrémistes, sont proscrites dans les armées" et qu'il n'existe "aucune tolérance" pour ces faits.

"Mais, comme la ministre des Armées a eu l'occasion de le dire, il faut bien entendu rester humble car aucun dispositif de détection n'est infaillible", ajoute le ministère, qui souhaite relativiser les dizaines de cas recensés par Mediapart dans les rangs des armées, qui comptent 210 000 militaires.

Assurant avoir déjà "lourdement sanctionné" sept militaires néonazis évoqués par une première enquête de Mediapart en juillet 2020, le ministère affirme que "les quelques profils révélés (par le journal) et qui sont toujours en activité seront lourdement sanctionnés", en soulignant par ailleurs qu'"une douzaine" des militaires pointés par le média en ligne dans son dernier article "ne sont plus liés aux armées".

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