PARIS, 5 décembre (Reuters) - Des milliers de personnes
défilaient samedi après-midi à Paris dans le cadre d'une
nouvelle série de manifestations contre la proposition de loi
dite de "sécurité globale", qui prévoit notamment de limiter la
diffusion d'images des membres des forces de l'ordre. Alors que des rassemblements similaires étaient organisés à
Marseille, Rennes ou encore Lille, les manifestants ont commencé
à défiler à 14h00 dans la capitale pour une "Marche des Libertés
et des Justices", de la porte des Lilas à la place de la
République, à l'appel de la coordination
#StopLoiSécuritéGlobale. Le texte, qui devrait finalement être réécrit au cours du
processus législatif, est vivement dénoncé par les syndicats de
journalistes et les mouvements de défense des droits de l'homme,
qui y voient une grave atteinte à la liberté de la presse. La coordination #StopLoiSécuritéGlobale demande le retrait
"réel" de certains articles de la proposition de loi jugés
particulièrement problématiques. L'article 24 interdisant la diffusion d'images des membres
des forces de l'ordre dans l'intention de nuire est
particulièrement visé. Christophe Castaner, président du groupe La République en
marche à l'Assemblée nationale a cependant déclaré à BFM TV lors
d'un entretien diffusé samedi que cet article serait remanié
avant Noël et garantirait la liberté de la presse tout en
protégeant la police. Emmanuel Macron a de son côté annoncé vendredi la création à
partir de janvier d'une plate-forme nationale de signalement des
discriminations en raison des origines ou de la couleur de peau
lors des contrôles de police. Cette initiative a suscité la colère des syndicats de
police, qui ont menacé de mettre un terme aux contrôles
aléatoires.
(Reuters TV, avec Benjamin Mallet et Richard Lough)