La rénovation énergétique, une chance pour l’emploi ?

Il y a 3 années 61
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IStock / City Presse

Face au réchauffement climatique, de nombreux pays, dont la France, tentent de faire baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. Or, le secteur du bâtiment représente à lui tout seul 45 % de l’énergie consommée sur le sol national et 25 % des émissions de CO2, d’après les chiffres du gouvernement.

La stratégie énergétique de l’État passe donc nécessairement par l’amélioration du parc immobilier. L’objectif : rénover 500.000 logements par an. Et pour tenir le rythme, le BTP a besoin de main-d’œuvre.

Présent dans le plan

En 2019, l’Agence de la transition écologique (ancienne Ademe) estimait que les effectifs du secteur du bâtiment résidentiel avaient bondi de 49 % en dix ans, tandis que ceux du marché des énergies renouvelables avaient grimpé de 30 % sur la même période. Et la tendance au recrutement devrait s’intensifier dans les années à venir.

En 2018, une étude prospective de l’Ademe évoquait ainsi une création d’emplois pouvant aller jusqu’à 900.000 postes d’ici à 2050, dans l’hypothèse d’une politique très engagée. Or, le plan de relance post-crise sanitaire de 2020 consacre quelque 30 milliards d’euros à la transition écologique, dont 6,7 milliards pour la rénovation des bâtiments publics et privés. Jusqu’à 55.000 emplois pourraient être créés sur deux ans grâce à cet investissement, selon les prévisions du gouvernement.

Un panel de métiers

Toute la chaîne de construction semble en profiter. En amont des projets de rénovation, les particuliers recourent par exemple de plus en plus à des conseillers énergie pour optimiser leurs installations. De même, les entreprises du BTP misent sur des chargés d’affaires en rénovation, des chefs d’équipe en performance énergétique ou encore des ouvriers qualifiés en isolation pour mener les travaux. Différents métiers consistent, en outre, à intervenir en aval des chantiers. C’est le cas de l’économe de flux et du technicien d’exploitation, qui vont se charger du suivi énergétique des bâtiments pour les collectivités territoriales.

Plus largement, de la mise en place à la maintenance des équipements, en passant par le management des équipes d’intervention et les chefs de projets, le secteur de la rénovation énergétique offre des débouchés en termes de carrières. Et si le salariat ne vous enchante pas, de nombreux professionnels se lancent sur le marché en tant qu’indépendant ou entrepreneur.

Différents parcours

Il existe de nombreux cursus, en apprentissage et par voie universitaire, qui permettent de se former aux professions du BTP et de la rénovation énergétique. En voici quelques exemples :

L’ouvrier du bâtiment : on peut passer par un CAP en fonction du métier souhaité, comme ceux de constructeur bois, d’installateur thermique ou encore en isolation et étanchéité. L’obtention de certificats de compétence professionnelle (CCP) permet d’obtenir certaines homologations en éco-construction. Le conseiller énergie : le métier est accessible dès bac +2 avec un DUT génie thermique et énergie ou encore un BTS fluides énergies domotique. Plusieurs licences professionnelles ciblant les énergies renouvelables sont disponibles. Et si vous allez jusqu’au master dans les domaines de l’énergie ou au diplôme d’ingénieur en génie énergétique, vous pourrez avoir de belles perspectives en termes d’encadrement et de gestion des équipes. Le chargé d’affaires en rénovation énergétique : il nécessite un bac professionnel ou un BTS, qui peut notamment être complété par une formation diplômante de niveau 5 au sein des Compagnons du devoir.
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