Le décryptage éco. Le gouvernement lance un microcrédit pour l'achat d'un véhicule propre

Il y a 3 années 367

Ce microcrédit doit aider les ménages les plus modestes à acheter un véhicule propre souvent bien plus cher qu’une voiture traditionnelle. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Un véhicule électrique en vente dans une concession automobile. Photo d\'illustration.Un véhicule électrique en vente dans une concession automobile. Photo d'illustration. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

Ce microcrédit est un prêt, garanti par l’État, pour tous ceux dont les revenus sont faibles, ceux en situation professionnelle précaire, et qui traditionnellement n’ont pas accès aux crédits bancaires. Ce dispositif doit leur permettre d’acquérir une voiture neuve ou d’occasion, plus propre, électrique ou à essence, – à condition d’être récente, c’est à dire mise en circulation depuis moins de 10 ans – Soit les crit’Air : 0 ou 1.

Le dispositif fonctionne aussi pour les deux roues et les motos. Quant au montant ? Il peut aller jusqu’à 5 000 euros, remboursable sur cinq ans. Il varie en fonction des revenus du foyer, mais grosso modo pour un couple avec deux enfants, il faut déclarer moins de 19 000 euros de revenus par an. L’avantage : vous n’avez pas forcément besoin d’un apport financier, comme c’est souvent demandé dans les crédits classiques. Et pour en bénéficier, vous pouvez passer par un intermédiaire, comme une association, la Croix Rouge, le Secours populaire, etc. qui aide à monter le dossier. Mais quelques banques acceptent de le délivrer directement.  

L’idée de l’État est bien de réduire au maximum le reste à charge pour ces ménages les plus pauvres. Dans certains cas, le système est même conçu pour que l’organisme de microcrédit avance la totalité de la somme et que le foyer ne débourse rien.

De leur côté, les constructeurs essaient de baisser les prix.  Volkswagen, PSA, Renault,  la plupart des grandes marques s’orientent vers l’électrique, et toutes cherchent à réduire les prix. Et pour cause, les véhicules propres sont encore bien plus chers que les voitures classiques et le tarif reste un des principaux freins à l’achat. Le meilleur exemple, c’est Renault qui vient tout juste de commercialiser en France sa Dacia Spring,  la voiture électrique la moins chère du marché : après déduction du bonus écologique, elle coûte 12 400 euros. Reste à voir si entre les baisses des tarifs, les différents bonus et maintenant ce microcrédit, la transition écologique va être réellement accessible à tous.          

Un véhicule électrique en vente dans une concession automobile. Photo d\'illustration.Un véhicule électrique en vente dans une concession automobile. Photo d'illustration. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)
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