Le Maire demande le gel des primes d'assurance pour les restaurateurs

Il y a 3 années 348

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a demandé mardi le gel des primes d'assurance pour le secteur de l'hôtellerie-restauration, faute de quoi le gouvernement soutiendra un amendement du Sénat demandant une contribution exceptionnelle aux assureurs.

M. Le Maire attend des assureurs "au moins - je dis bien au moins - un gel des primes d'assurance pour tout le secteur de l'hôtellerie, des cafés, de la restauration", a-t-il déclaré sur LCI.

"Aujourd'hui je n'ai pas de réponse positive", a-t-il ajouté après avoir "reçu pour la énième fois les assureurs" mardi.

M. Le Maire a rappelé que le Sénat a voté un amendement budgétaire instaurant "un prélèvement d'1,2 milliard sur les assureurs", le qualifiant de "très brutal".

"Je suis prêt à demander à l'Assemblée qu'on trouve quelque chose de plus équilibré, de plus responsable, mais à une condition très simple: que les assureurs fassent un geste significatif en direction de l'hôtellerie, des cafés et des restaurants", a détaillé le ministre.

Il a posé aux assureurs l'ultimatum suivant: "Ils ont jusqu'à lundi prochain pour le faire", sinon "on adoptera cet amendement".

"Il faut que chacun fasse évoluer son comportement dans cette période de crise", selon le ministre de l'Economie qui estime qu'il n'y a pas que l'Etat qui doit faire des efforts, rendant au passage "hommage" aux efforts faits par les banques.

M. Le Maire a aussi qualifié les lettres d'assureurs à leurs clients visant à réduire les garanties couvertes de "très maladroites, très déplacées".

Depuis le mois de mars, le secteur de l'assurance a déployé diverses mesures de soutien à l'économie, qui vont d'une contribution de 400  millions d'euros au fonds public de soutien aux PME à un programme d'investissement de plus d'un milliard d'euros, en passant par diverses initiatives prises individuellement par les compagnies.

Au total, ces mesures individuelles et collectives représentent 3,8 milliards d'euros d'engagements.

Mais les assureurs sont accusés depuis le début de la crise sanitaire de ne pas en faire assez et des dizaines de contentieux entre restaurants et assureurs sur la couverture des pertes d'exploitation, qui sont rarement couvertes, ont été portées devant les tribunaux.

Avec l'AFP

Lire la Suite de l'Article