Le pétrole commence l'année du bon pied, regards tournés vers l'Opep+

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Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole entamaient lundi leur première séance de l'année en hausse, les deux cours de référence retrouvant même des plus hauts en dix mois, avant la décision très attendue par le marché de l'Opep+ sur le niveau de production de février.

Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 1,53% à Londres, à 52,59 dollars, peu après avoir touché 53,33 dollars, un prix plus vu depuis le 3 mars 2020.

Le baril américain de WTI pour le mois de février grimpait de son côté de 1,01% à 49,01 dollars, après avoir grimpé à 49,83 dollars, flirtant avec la barre des 50 dollars qu'il n'a plus franchi depuis le 26 février dernier.

Le marché a les yeux braqués vers le sommet ministériel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+, qui se tiendra une fois de plus par visioconférence et dont l'heure de début a été avancée à 13H30 GMT (14H30 HEC).

Début décembre, les pays de l'alliance avaient décidé d'augmenter leur production, qu'ils limitent volontairement, de seulement 500.000 barils par jour, pour éviter d'inonder le marché avec les deux millions de barils quotidiens initialement prévus.

Cette fois-ci, "la Russie serait encline à augmenter de nouveau la production, mais pas l'Arabie saoudite", selon des bruits de couloir rapportés par David Madden, analyste de CMC Markets.

Si le cartel et ses alliés avaient "ouvert la voie à un retour progressif de 2 millions de barils par jour sur le marché au cours des prochains mois" lors du dernier cycle de réunions, entre le 30 novembre et le 3 décembre, il se tient "prêt à ajuster ces niveaux en fonction des conditions et de l'évolution du marché", a expliqué dimanche le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo.

Helima Croft, analyste de RBC, estime de son côté que le groupe de producteurs "jouera la sécurité" et "choisira de renoncer à toute nouvelle augmentation de la production pour le mois de février, les cas de Covid-19 continuant à augmenter et le déploiement du vaccin étant plus lent que prévu".

La faiblesse du dollar contribuait également au soutien des cours du brut. Le dollar index, qui compare le billet vert aux autres grandes devises, évoluait lundi à son plus bas depuis deux ans et demi.

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