Liban: l'économie s'enfonce dans la crise, les dirigeants épinglés

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Économie International  |  01/12/2020, 13:42 | 407 mots Lecture 2 min.
Le Liban est englué depuis plus d'un an dans une profonde crise économique, sociale et politique. Le Liban est englué depuis plus d'un an dans une profonde crise économique, sociale et politique. (Crédits : Hannah Mckay) "Un an après la grave crise économique au Liban, l'absence délibérée d'une action politique efficace de la part des autorités a soumis l'économie à une dépression ardue et prolongée", estime la Banque mondiale dans un rapport publié ce mardi, où elle dresse un constat accablant de la situation du pays.

L'économie libanaise s'enfonce dans une "dépression délibérée", a averti ce mardi la Banque mondiale dans un rapport accablant soulignant l'incapacité des dirigeants à faire face à la crise.

Le Produit intérieur brut (PIB) devrait reculer de 19,2% cette année après une contraction de 6,7% en 2019, et la dette devrait représenter l'an prochain 194% du PIB, selon ce rapport semestriel.

"Un an après la grave crise économique au Liban, l'absence délibérée d'une action politique efficace de la part des autorités a soumis l'économie à une dépression ardue et prolongée", estime la Banque mondiale.

Le Liban est englué depuis plus d'un an dans une profonde crise économique, sociale et politique. En plus d'une dépréciation historique de sa monnaie et d'une hyperinflation, le pays est toujours sans gouvernement plus de trois mois après la démission du Premier ministre, Hassan Diab.

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Des réformes qui se font attendre

En mai, les autorités libanaises avaient entamé des négociations avec le FMI pour obtenir une aide financière, mais le processus est au point mort depuis juillet, tandis que la communauté internationale, France en tête, exige des réformes urgentes en contrepartie d'une aide qui n'ont toujours pas été mises en œuvre.

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Outre les manifestations antigouvernementales qui ont paralysé le pays à la fin de l'année dernière et la pandémie de nouveau coronavirus cette année, l'explosion au port de Beyrouth le 4 août - la pire catastrophe survenue en temps de paix au Liban - a mis le pays à genoux et attisé davantage la méfiance du public.

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"Le Liban souffre d'un épuisement dangereux de ses ressources, y compris de capital humain, avec une fuite des cerveaux qui devient une option de plus en plus désespérée", met en garde la Banque mondiale.

En 2020, le Liban a fait défaut sur un remboursement de sa dette pour la première fois de son histoire, la devise nationale a connu une dépréciation historique, et les banques ont imposé des restrictions draconiennes sur les retraits et transferts d'argent à l'étranger.

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