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ENQUÊTE - La crise du coronavirus a consacré la vente à emporter et la livraison, vers lesquelles les restaurateurs tendaient timidement jusqu’ici. L’affaire, pas toujours concluante, les pousse à se réinventer.
Deliveroo possède désormais ses propres cuisines qui lui permettent de contrôler les repas de leur conception à leur arrivée devant la porte des clients. TOBY MELVILLE / REUTERSMo Bachir s’est lancé, avec son restaurant toulousain M, dans la vente à emporter une semaine après le début du confinement, en mars 2020. « Il nous a fallu plusieurs jours pour adapter la carte », explique-t-il. Parmentier de porcelet, œuf parfait à 63°C : tous les plats ont dû être pensés pour résister au transport et être réchauffés à l’arrivée. Alors le restaurateur a acheté un four à micro-ondes. Il a fait des batteries de tests pour chaque plat. Désormais, tout repas est livré avec une notice pour que le client puisse réchauffer les assiettes à la perfection. « La crise a vraiment été le déclencheur pour nous amener à faire de la vente à emporter, mais je pense poursuivre par la suite : ça cartonne ! » s’enthousiasme pour sa part Mo Bachir. Avec la crise sanitaire, les restaurateurs découvrent via la vente à emporter une nouvelle manière de travailler et un nouvel enjeu : recréer une expérience de qualité pour le client, même s’il mange chez lui.
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Un enjeu
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