Meaux : le legs du château de Jean-Claude Brialy ne fait pas que des heureux

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Culture

Le domaine de Monthyon, ancienne propriété de l'acteur a été légué à la ville, rapporte « Le Parisien ». Le coût d'entretien élevé fait débat. 

Jean-Claude Brialy avait acquis le domaine de Monthyon en 1959.

Jean-Claude Brialy avait acquis le domaine de Monthyon en 1959.  © JOEL SAGET / AFP
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Quatorze ans après son décès, le comédien Jean-Claude Brialy s'offre un retour inattendu sur le devant de la scène. A Meaux, en Seine-et-Marne, le domaine de Monthyon, qui lui avait longtemps appartenu , a été légué à la commune. Mais la mairie et l'opposition se déchirent désormais sur le coût de l'entretien du site mais aussi son avenir, souligne Le ParisienAlors que seulement le parc était accessible au grand public jusque-là, la ville espère pouvoir créer un musée. 

Louis Malle, Claude Chabrol, François Truffaut, Eric Rohmer ou encore Philippe de Broca. Au cours de sa longue et prolifique carrière, Jean-Claude Brialy a travaillé pour les plus grands réalisateurs et participé à plus de 200 films. Son point d'attache lorsqu'il ne travaillait pas ? Le château de Monthyon, acquis en 1959. C'est là que Romy Schneider est venu se ressourcer à la mort de son fils en 1981 et que Jacques Chazot passé les derniers mois de sa vie. En 2006, un an avant sa mort, Jean-Claude Brialy lègue par testament le domaine, estimé à 1,7 millions d'euros, à la ville de Meaux. Il veut que l'établissement devienne un lieu dédié à la culture. La commune doit aussi entretenir la bâtisse de 500 m² pendant que son compagnon Bruno Finck y vit encore. Or, celui-ci a quitté les lieux au mois de juillet dernier. C'est là que la commune de Meaux est devenue complètement propriétaire du site, souligne le quotidien francilien. 

Un coût important pour la commune

Mais avec cette évolution de la situation, se pose aussi la question du coût financier. Lorsque Jean-Claude Brialy a choisi de léguer le château, les charges représentaient 50.000 euros par an. Aujourd'hui l'entretien du site pèse sur le budget de la commune à hauteur de 40.000 euros par an, selon la majorité. « Le coût peut être estimé à 24 000 euros par an (fluides, eau). L'entretien du parc, à la charge de la mairie de Meaux, s'élève à 6.000 euros par an. De juillet 2020 à juillet 2021, le total annuel s'élèvera donc à moins de 40 000 euros. Il convient de rajouter en 2020 des travaux ponctuels d'élagage et d'abattage pour la mise en sécurité de différents points du site pour 8.000 euros. »

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« J'ai beaucoup d'admiration pour Jean-Claude Brialy [...]. Mais Meaux n'a pas les moyens d'entretenir une telle propriété. Quel est l'intérêt pour les Meldoises et les Meldois ? Aucun », déplore ainsi André Moukhine-Fortier, le chef de file de l'opposition dans la ville de Seine-et-Marne. Il suggère de transférer le domaine à la commune de Monthyon. Jean-François Copé, le maire de Meaux, défend un site qui profite aux Meldois mais aussi « participe au rayonnement culturel » du territoire. Le parc était jusque-là accessible aux visiteurs à l'occasion des Rendez-vous au jardin en juin puis pour les Journées européennes du patrimoine en septembre. La mairie veut désormais y créer un lieu de culture pluridisciplinaire. Au programme : un musée dédié à l'acteur et au cinéma, une petite salle de spectacle, une roseraie, un verger ou encore un potager. 

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