Plan social de GE: Le Maire exige une amélioration (et remet la pression sur les turbines Arabelle, fleuron stratégique)

Il y a 3 années 368
Le gouvernement a rappellé à GE qu'il compte toujours remettre la main sur les fameuses turbines Arabelle, réputées les meilleures au monde, et utilisées dans nos centrales nucléaires, mais aussi dans les bâtiments à propulsion nucléaire de la Marine nationale, dont le porte-avions Charles-de-Gaulle et quelques sous-marins nucléaires. Le gouvernement a rappellé à GE qu'il compte toujours remettre la main sur les fameuses turbines Arabelle, réputées les meilleures au monde, et utilisées dans nos centrales nucléaires, mais aussi dans les bâtiments à propulsion nucléaire de la Marine nationale, dont le porte-avions Charles-de-Gaulle et quelques sous-marins nucléaires. (Crédits : Reuters) Pour l'État, l'entreprise américaine peut et doit améliorer son plan de suppression d'emplois qu'il envisage dans la branche réseaux (GE Grid Solutions) des sites de Saint-Priest et Villeurbanne (Rhône). Mais le gouvernement rappelle à l'américain qu'il compte toujours remettre la main sur les turbines à vapeur Arabelle, réputées les meilleures et les plus puissantes au monde, qui non seulement équipent nos centrales nucléaires mais aussi des bâtiments de la Marine nationale à propulsion nucléaire (le porte-avions Charles-de-Gaulle, des sous-marins...) souveraineté nationale oblige.

La cession en juin 2014 par l'État français des activités Energie d'Alstom au géant américain General Electric (GE), sous l'égide de François Hollande et de son ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg (puis par Emmanuel Macron comme ministre puis président de la République), n'en finit pas de faire des remous. Car deux ans après, en 2016, le géant américain annonçait un vaste plan de suppressions d'emplois dans les deux ans à venir, qui concernerait 6.500 postes en Europe au sein des anciennes activités énergie d'Alstom. À l'époque, GE évoquait 765 suppressions sur les sites français. Un chiffre qui, depuis, a passé la barre du millier de suppressions.

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Hier, mardi 1er décembre 2020, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, est à nouveau intervenu dans le plan social annoncé par GE, estimant que l'américain "peut et doit améliorer son plan social" concernant les suppressions d'emplois envisagées dans la branche réseaux (Grid) des sites de Saint-Priest et Villeurbanne (Rhône).

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Le ministre a rappelé que les activités du groupe américain "aujourd'hui rencontrent des difficultés", et il a indiqué que le gouvernement voulait "soutenir l'entreprise, permettre le meilleur reclassement possible des salariés".

Le Maire enjoint GE de se tourner vers les renouvelables et l'hydrogène

Mais l'État entend "demander aussi à GE d'améliorer ses plans quand ils peuvent être améliorés", a ajouté M. Le Maire, répondant au député LREM du Rhône Bruno Bonnell.

"Dans le cas de Saint-Priest et de Villeurbanne sur les réseaux électriques, j'estime que GE peut et doit améliorer son plan social, sur le nombre d'emplois qui sont concernés et qui pourraient être supprimés" et "sur la qualité du plan social", a déclaré le ministre,

Il y a plus d'un an, le 3 juin 2019, le ministre, arrivé sous les huées du personnel, avait déjà exhorté General Electric à revoir à la baisse le nombre de suppressions d'emplois prévues par son plan social.

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Les turbines Arabelle, les meilleures du monde, fleuron stratégique français

Bruno Le Maire a également dit, hier, qu'il souhaitait "ouvrir des perspectives pour General Electric et pour ses 13.000 emplois" en France, en mentionnant les secteurs des énergies renouvelables et du développement de l'hydrogène.

En outre, le ministre de l'Économie a rappelé le "sujet très sensible et très important des turbines pour les réacteurs nucléaires".

"Nous souhaitons maintenir la souveraineté nationale sur les turbines Arabelle qui servent pour nos réacteurs nucléaires", a-t-il dit.

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Par ailleurs, Bruno Le Maire a annoncé que le fonds de revitalisation de 50 millions d'euros, abondé par GE, serait installé ce mardi "pour développer de nouvelles activités industrielles, notamment sur le site de Belfort".

(avec AFP)

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