Rendement de "6% garanti": les arnaques aux vaches laitières bondissent sur Internet

Il y a 4 années 418

L'Autorité des marchés financiers dit recevoir de plus en plus d'appels d'épargnants floués après avoir investi dans le cheptel bovin via des sites frauduleux. Les pertes moyennes déclarées sont d'environ 14.500 euros.

C'est une arnaque de plus en plus répandue. L'Autorité des marchés financiers (AMF) alerte sur la multiplication des sites frauduleux qui proposent aux épargnants d’investir dans le cheptel bovin, rapporte Le Parisien.

Dans le détail, ces plateformes encouragent les investisseurs à placer leur argent dans des vaches présentées sur le site, lesquelles seront ensuite louées à des éleveurs. Avec des rendements extrêmement attractifs pour un "secteur qui ne connaît pas la crise", font valoir les escrocs: "6% garanti", soit un retour "cinq fois supérieur au livret A".

14.500 euros de pertes moyennes

Une fois que les investisseurs ont renseigné leur numéro de téléphone, les escrocs les harcèlent en les incitant à faire des virements sur des comptes situés à l’étranger. Certains épargnants sont même recontactés après avoir investi pour se voir proposer des "aides européennes liées à la politique agricole commune, à condition de réinvestir".

En réalité, ce sont les épargnants qui sont pris pour des vaches à lait car ces derniers ne recevront jamais l’argent qui leur a été promis. Si l’AMF n’avait reçu "qu’une dizaine d’appels d’épargnants" floués en 2018, elle en a déjà recensé une cinquantaine depuis le début de l’année 2019. En moyenne, les pertes déclarées sont de 14.500 euros. Il faut dire que les sites internet frauduleux sont extrêmement bien réalisés et les escrocs n’hésitent pas à usurper l’identité de vraies société pour réussir leur coup.

"Les escrocs ont simplement remplacé les faux diamants par des fausses vaches. Mais l’escroquerie est identique, ce sont les mêmes rouages", souligne l’avocat Gaël Colin auprès du Parisien. "Cheptel-finance.fr", "cheptelepargne.com"… Selon L’Express, l’AMF recensait début avril 42 plateformes frauduleuses.

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