Stations de ski ouvertes... mais sans remontées mécaniques : Wauquiez et d’autres élus écrivent à Macron

Il y a 3 années 387

« Monsieur le président de la République, ne tuez pas la montagne française ! », écrivent dans une tribune le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez et d’autres élus ou professionnels qui demandent à Emmanuel Macron la réouverture en décembre des remontées mécaniques.

Bien qu’enregistrant une baisse de l’incidence du coronavirus, la Haute-Savoie et la Savoie restent les deux départements les plus touchés par l’épidémie. Début février, la station haut-savoyarde des Contamines-Montjoie avait enregistré l’un des premiers clusters de l’épidémie dans une famille britannique ayant séjourné dans un chalet.

« La sentence est tombée d’en haut, à l’image de toute la gestion de la crise, avec une décision sans cohérence ni bon sens. Comment expliquer que l’on puisse aller dans une salle de cinéma à Paris mais pas dans une station de ski au grand air ? Comment comprendre que vos ministres, il y a quelques jours encore, incitaient à embaucher les saisonniers et à prendre des vacances à la montagne ? », s’emportent les élus.

120 000 emplois en péril

Ils regrettent que des pays comme l’Autriche ou la Suisse aient décidé d’ouvrir leurs pistes alors qu’eux ne peuvent pas, provoquant « colère et consternation ».

Heureusement que le Premier ministre a rectifié les propos d’Emmanuel Macron. Bien sûr que les stations de ski sont… https://t.co/7KmwuTKFbH

—laurentwauquiez(@Laurent Wauquiez)

« Vous parlez d’Europe ? Mais ce n’est pas à (la chancelière allemande Angela) Merkel de décider de l’avenir de nos stations », affirment-ils, faisant référence à la position de Berlin en faveur d’une interdiction générale de ski dans l’UE.

Ces élus considèrent que la décision de l’exécutif est « une sentence contre des dizaines de milliers d’emplois et d’entreprises », mettant en péril « 250 stations, 120 000 emplois et 9 milliards d’euros de recettes pour notre pays ».

Si les stations de ski sont fermées, « il risque d’y avoir plus de blessés »

Pour eux, « il faut ouvrir les stations avec les remontées mécaniques pour décembre ». Ils réclament ensuite « un calendrier précis » et « en urgence un sommet de la montagne » autour de Jean Castex afin d’obtenir « un vrai plan de compensation à la hauteur du choc » économique.

Cette tribune est signée, outre Laurent Wauquiez, par Hervé Gaymard, président du département de la Savoie Jean-Pierre Barbier, président du département de l’Isère Christian Monteil, président du département de la Haute-Savoie Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) Alexandre Maulin, président de Domaines skiables de France (DSF) ou encore Eric Breche, Président du Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF)

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