Villefranche-sur-Saône : La ville classée en tête d'un palmarès sur l'attractivité des centres-villes

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Le centre-ville de Villefranche-sur-Saône, au nord de Lyon, le 20 mars 2021.

Le centre-ville de Villefranche-sur-Saône, au nord de Lyon, le 20 mars 2021. — E. Frisullo / 20 Minutes
Villes de France, l’association d’élus des villes moyennes, et MyTraffic, leader européen de l’analyse du flux piéton, dévoilent ce lundi un palmarès sur l’attractivité des centres-villes des communes de moins de 100.000 habitants. Villefranche-sur-Saône, à 35 km au nord de Lyon, arrive en tête de classement, devant Chambéry et Pau. Trois villes où la fréquentation du centre-ville s’est bien maintenue malgré la crise sanitaire. Ce dynamisme s’explique dans ces villes par les politiques publiques mises en place ces dernières années en matière de logements, de commerces ou d’activités culturelles pour attirer du monde dans le centre.

On l’évoque souvent comme la voisine de Lyon ou le berceau du beaujolais, mais beaucoup moins pour l’attrait de son centre historique. Voilà qui pourrait bien changer à l’avenir, à en croire avec le palmarès dévoilé ce lundi par Villes de France, l’association d’élus des villes moyennes, et Mytraffic, leader européen de l’analyse du flux piéton. Villefranche-sur-Saône arrive en première position de ce classement consacré à l’attractivité et au dynamisme des centres-villes des communes de moins de 100.000 habitants situées hors zone métropolitaine et grandes zones touristiques.

La capitale du Beaujolais devance une autre ville de la région, Chambéry, et Pau, cette cité de Nouvelle-Aquitaine classée troisième dans ce palmarès établi à partir des flux enregistrés dans les bourgs de 180 communes entre mars 2020 et janvier 2021. Soit en pleine crise sanitaire liée au Covid-19. « Cela nous paraissait important de mesurer l’évolution des visites dans ces centres-villes un an après le début de la crise sanitaire », souligne Julien Thooris de chez MyTraffic, dont le classement dévoile les 30 villes moyennes ayant le mieux résisté.

A Villefranche-sur-Saône, le 20 mars 2021. A Villefranche-sur-Saône, le 20 mars 2021. - E. Frisullo / 20 Minutes

La fréquentation du centre-ville se maintient malgré la crise

En tête de ces cités, le centre-ville de Villefranche-sur-Saône, caractérisé notamment par une artère commerçante d’un kilomètre, a enregistré en moyenne 2,5 millions de passages par mois, entre mars 2020 et janvier 2021. Soit 83 % des flux observés avant le Covid-19. « Ce classement, c’est avant tout la victoire des commerçants, confie à 20 Minutes le maire de Villefranche-sur-Saône Thomas Ravier (UDI), qui avait succédé en cours de mandat à Bernard Perrut en 2017 et a été élu dès le premier tour en juin dernier. Nous nous sommes battus depuis le début de cette crise et nous nous sommes adaptés aux différents décrets pour maintenir l’attractivité de la ville ».

Le grand marché couvert est resté ouvert, une plateforme recensant les commerces ouverts a été mise en place et des points de livraisons ont été imaginés pour maintenir le lien avec les clients. Mais au-delà même du contexte particulier lié au Covid-19, le fort dynamisme du centre de Villefranche-sur-Saône repose sur une politique de plus longue haleine. « La résistance de ces communes à la crise s’explique par des années de politiques publiques menées par ces maires pour redynamiser leur ville, en travaillant à la fois sur l’aménagement du centre, les commerces, le logement, le stationnement ou encore les équipements publics, culturels et sportifs », ajoute Julien Thooris.

Des efforts récompensés pour rendre le bourg dynamique

« Le centre, c’est le cœur battant de notre ville. Nous avons activé beaucoup de leviers ces dernières années pour stopper la périphérisation du centre et densifier notre centre-ville », ajoute le maire de Villefranche-sur-Saône. En matière de logement, la commune de 36.600 habitants, privilégie les programmes d’habitations dans l’Iris central de la ville pour accroître la population et la rapprocher du commerce de proximité. La ville aménage notamment un vaste écoquartier à deux pas du bourg. Pour maîtriser la mixité des commerces, la mairie est également active. Elle achète ou préempte les locaux commerciaux pour garder l’équilibre entre les nombreuses boutiques d’indépendants et de franchisés.

Pour permettre à chacun de venir faire ses achats sans payer son stationnement au prix fort, tout en pacifiant la ville, un système de gratuité a été mis en place pour faire des courses rapides. Et pour un temps plus long dans le bourg, des parkings situés à l’entrée de la ville permettent de se garer à faible coût. « Nos tarifs sont les plus bas de France », se félicite Thomas Ravier, qui mise aussi sur le théâtre, le cinéma Art et essai, le multiplexe CGR ouvert depuis deux ans ou les animations proposées régulièrement dans le bourg pour faire rayonner sa ville. « On peut trouver plus simple et pratique d’aller faire ses achats en périphérie, mais le centre-ville a un charme, des activités et un patrimoine qu’on ne trouve pas ailleurs ».

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